Oui, on peut être sportif et diabétique !

En juin dernier, des Belges souffrant de diabète ou d’autres maladies chroniques ont participé à l’action internationale « Climbing for Life » en Italie. Il s’agissait de relever le défi d’atteindre à vélo le sommet du Stelvio (2758 mètres) ou encore de participer à de magnifiques randonnées sportives en courant ou en marchant. Deux participants, Nicolas et Marien, nous racontent leur histoire de cycliste diabétique.

Septembre 2023, par S.Audali, journaliste scientifique

C’est un beau défi qu’ont relevé les 12 ambassadeurs diabétiques belges et leurs parrains lors de la dernière édition « Climbing for Life », en faveur de et soutenus par les associations « Diabetes Liga » et « Sport to change Diabetes ». Des associations qui proposent par ailleurs de nombreuses activités aux amateurs de cyclisme, course à pied et randonnée souffrant de diabète, tout au long de l’année, en Belgique ou à l’étranger.
Nous avons rencontré 2 de ces ambassadeurs, qui nous ont raconté leur parcours de sportif avec un diabète de type 1 (DT1), Nicolas, 46 ans, professeur d’éducation physique, sportif amateur de haut niveau, et Marien, 24 ans, en reconversion professionnelle, cycliste débutante.(1)

L’impact du diagnostic et de la maladie

« J’avais 12 ans lorsqu’on m’a diagnostiqué un DT1, j’allais rentrer en humanités et n’étais pas sportive. Bien que j’aie assez rapidement décidé de parler de ma maladie autour de moi, d’expliquer pourquoi je devais mesurer ma glycémie, comment il fallait réagir en cas de problème, etc., j’ai préféré ne pas prendre de risque en faisant du sport. Je me disais que ce n’était pas pour moi, c’est tout. » explique Marien. Pour Nicolas, c’est différent. « Ce n’est qu’à l’âge de 39 ans qu’on m’a diagnostiqué un DT1 à l’occasion de symptômes de perte de poids rapide, fatigue et d’envie d’uriner fréquemment. J’étais professeur d’éducation physique et grand amateur de sport : j’ai joué au foot en équipe nationale, et je faisais du cyclisme de route. J’ai donc très rapidement dû apprendre à gérer ma maladie, y compris lors de mes activités sportives. »

« Il y a quelques années, on m’a proposé de m’équiper d’un capteur FreeStyle Libre, qu’il suffit de scanner pour mesurer son taux de glucose. Cela a vraiment amélioré mon confort de vie, c’est rassurant et sécurisant. A cette occasion, mes soignants m’ont aussi sensibilisée à l’importance de l’activité physique… » continue Marien. « Très vite, j’ai appris combien il est important d’être alerte et conscient de sa maladie. Cela m’a donné beaucoup de rigueur, de connaissance de moi-même. Ce que d’autres qualifiaient de handicap est devenu une force pour moi. » dit Nicolas, qui est passé au FreeStyle Libre après un an de mesures capillaires (via une gouttelette de sang).

Sportif en pratique

Aujourd’hui Nicolas parcourt en vélo 40 à 90 kms, trois fois par semaine et à une vitesse moyenne de 30 km/h. Et puis, il participe à des défis, parfois virtuels, parfois réels tels que Climbing for Life. « Mon objectif en participant aux activités de « Sport to change Diabetes » est de rouler mais aussi de participer à une action sociale, d’accompagner d’autres personnes à la pratique du sport, de leur montrer qu’on peut être épanoui et en bonne santé, même avec un diabète ! Nous proposons diverses courses, mais aussi des sorties spontanées en groupe. Aujourd’hui, les progrès technologiques permettent de surveiller mon glucose avec mon smartphone, qui me sert aussi de GPS. Se scanner en roulant, c’est comme boire à sa gourde, même pas besoin de s’arrêter. »
Lorsque Marien s’est vue proposer de devenir ambassadrice de « Diabetes Liga » à Climbing for Life, elle ne pratiquait pas le cyclisme sportif. « Lorsque j’ai été sélectionnée, j’ai été acheter un short, et j’ai commencé à m’entraîner, d’abord 2 puis 3 fois par semaine. Durant la montée du Stelvio, c’était mon copain qui roulait avec moi et qui me scannait, me disait de boire, de me resucrer, etc. afin que je reste concentrée uniquement sur mon objectif. Cela a aussi été l’occasion pour moi d’informer autour de moi sur le diabète, son contrôle, ses traitements. Aujourd’hui, je continue à pratiquer le vélo en version plus cool, je me scanne souvent en roulant, j’ai aussi des alarmes lorsque mon glucose descend trop, et j’ai tout ce qu’il me faut pour réagir dans mon petit sac à dos. Mais perso, je conseille de pratiquer du sport en groupe, c’est motivant, plaisant et rassurant. »

Messages unanimes

« Même si la pratique sportive intensive doit être accompagnée par des professionnels, faire du sport amateur est tout à fait accessible et bénéfique pour les personnes qui ont un diabète. Des outils technologiques permettent de pratiquer comme n’importe qui, et le fait de se connaître, de se contrôler de manière rigoureuse est même un avantage ! » insiste Nicolas. « Avec un diabète ou pas, il faut se bouger, il suffit simplement d’y aller, sans peur ni hésitation, et de préférence bien accompagné. Le message clé, c’est que rien n’est impossible, même avec un diabète. » conclut Marien.

Retrouvez la vidéo « Climbing for Life » 2023 sur Youtube !

Vous aussi, relevez le défi ! 

Devenez ambassadeur du Climbing for Life et vivez une expérience hors du commun ! 

(1) D’après des témoignages recueillis les 3 et 27 septembre 2023.  Les personnes interviewées n’ont reçu aucun produit ni aucune compensation en échange de leur opinion honnête et de leur critique de produits.

Les informations fournies ne sont pas destinées à être utilisées pour un diagnostic ou un traitement médical, ni pour remplacer un avis médical professionnel. Veuillez consulter votre médecin ou un prestataire de santé qualifié concernant votre état et le traitement médical approprié. Les symptômes, situations et circonstances individuels peuvent varier. Pour plus d'information sur l’utilisation du système FreeStyle Libre et les éventuels risques qui pourraient y être liés, veuillez consulter le manuel d’utilisation sous l’onglet « Support » du site myFreeStyle.be.
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